Les entreprises doivent adapter leur système RH au risque de ne plus être en mesure d’attirer de nouveaux talents
Le portage salarial concerne tous les secteurs d’activités, aussi bien publics que privés, et doit reposer sur de la prestation dite intellectuelle, c’est-à-dire qui relève du conseil, de l’audit, de la formation ou de l’expertise.
Le portage salarial permet aujourd’hui aux entreprises d’externaliser une force qu’elles ne peuvent garantir en interne avec une vraie pérennité. Et en termes de coûts, faire appel à une société de portage est beaucoup moins onéreux car les frais de gestion sont très bas, généralement compris entre 5 et 10% en fonction des options choisies. Ceux-ci sont pris en charge par le consultant lui-même lors de sa négociation avec le client. Nous sommes donc sur une réelle maîtrise du budget côté client.
Sur un marché devenu ultra concurrentiel (350 sociétés), nous conseillons de préférer les structures affiliées au PEPS, le syndicat national des Professionnels de l’Emploi en Portage Salarial, qui donne lieu à de véritables garanties : caution bancaire, assurance, charte éthique pour l’encadrement du consultant et respect de la règlementation.
Côté consultant, les nouvelles prérogatives ont fixé une grille de salaires mensuels en fonction de leur ancienneté dans le domaine du portage salarial. Le salaire minimum d’un junior (moins de 3 ans d’expérience), est ainsi fixé à 2288 € et celui d’un sénior (+ de 3 ans) à 2451 €.
Quant aux missions, elles sont de plus en plus longues car il n’y a aucun risque pour l’entreprise utilisatrice. Elles vont généralement au-delà de 15 mois et peuvent aller jusqu’à 36 mois pour une même nature de mission en CDI. Au bout de 36 mois, le consultant peut repartir sur une action de portage salarial s’il s’agit d’une nouvelle prestation avec un nouveau cahier des charges.
Le monde du travail change. Les jeunes issus de la génération Y veulent aujourd’hui des projets motivants avec une gestion différente et flexible de leur temps de travail. Les entreprises doivent adapter leur système RH au risque de ne plus être en mesure d’attirer de nouveaux talents. L’enjeu est capital.