Faux recrutements, vraies arnaques
La recrudescence des arnaques sur internet soulève de nombreuses questions quant à la sécurité digitale. En mars dernier, le commissariat de Tours (Indre-et-Loire) enregistrait plus de cinq dépôts de plainte par semaine pour escroquerie à la fausse offre d’emploi. Promesses de salaire exorbitant, courriers électroniques falsifiés, usurpations d’identité : les arnaqueurs savent habilement manipuler les demandeurs d’emploi. Quelques conseils pour savoir repérer les annonces douteuses et réagir face aux arnaques.
Règle n°1 : Une offre d’emploi doit être écrite correctement.
Que l’annonce soit diffusée sur une plateforme d’offres d’emploi ou sur les réseaux sociaux, les recruteurs se doivent de connaître les règles élémentaires de grammaire, conjugaison et syntaxe française. Une annonce dans laquelle les fautes sont récurrentes ou les mots sont mal placés dans une phrase, il faut s’en méfier.
L’orthographe est importante pour une annonce : il en va de l’image de l’entreprise souhaitant recruter.
Règle n°2 : L’attractivité du salaire.
Salaire de débutant exorbitant pour peu ou pas d’expérience ? Il y a de quoi avoir un doute, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une proposition de travail à domicile.
De nombreux avantages sont mis en avant : voiture de fonction, ordinateur professionnel, offres de formation, primes diverses et variées… Tout est soigneusement mis en place pour avoir un maximum de demandeurs d’emploi piégés.
De plus, il convient de ne jamais accepter d’argent (et encore moins d’en avancer) avant d’avoir rencontré l’employeur et reçu un contrat de travail en mains propres.
Règle n°3 : Attention aux courriers électroniques.
Dans la famille Fraude, je demande… Les spams !
Ceux que l’on reçoit quotidiennement sont également à prendre en compte. Certaines offres d’emploi peuvent atterrir dans la boîte de réception, intitulées « Votre demande de renseignements… » sans qu’aucune demande de renseignement n’est préalablement été faite. Certains courriers reçus peuvent également usurper l’identité d’un job board en reprenant un logo, une signature spécifique et un vocabulaire particulier.
Enfin, les tentatives d’hameçonnage par voie électronique sont parfois quotidiennes : usurpation de messagerie, d’identité… De la tentative de récupération des coordonnées bancaires à la publicité mensongère, les méthodes des fraudeurs sont vastes.
Règle n°4 : Réagir correctement face à un recrutement frauduleux.
Pour se prémunir de ce phénomène récurrent, Pôle Emploi a mis à disposition un glossaire d’informations pour appeler les internautes à rester prudents face à certaines annonces. Si le contenu de l’annonce parait douteux, la premièe chose à faire est de contacter la plateforme sur laquelle elle est diffusée. Enfin, il est également possible de faire un signalement sur le site du gouvernement.
Enfin, bien que des appels à vigilance sont régulièrement lancés pour contrer les recrutements frauduleux sur internet, il ne faut jamais ouvrir de lien de redirection émanant d’un mail inconnu et ne jamais communiquer d’informations personnelles à son interlocuteur.
En faisant miroiter une embauche rapide, les arnaqueurs n’hésitent pas à manipuler le plus grand nombre de demandeurs d’emploi. Les demandes de renseignements bancaires, les usurpations d’identifiants et les chèques en bois sont les ingrédients préférés des arnaqueurs.
- Faux recrutements, vraies arnaques - 2 octobre 2018