Préparation, ouverture et suivi : les clés pour négocier son salaire lors de l’entretien annuel
Pour bon nombre de salariés, fin d’année rime avec entretien annuel. Souvent redouté, cet exercice peut aussi être l’occasion de négocier une augmentation salariale. PageGroup livre ses conseils pour préparer et gérer au mieux la négociation salariale en entreprise.
La préparation, une étape à ne pas négliger !
Pas de place à l’improvisation pour une négociation salariale réussie. La préparation est une étape clé, à ne surtout pas négliger. Des arguments factuels et précis, basés sur l’historique de l’employé au sein de l’entreprise et sur la tendance globale du secteur, éviteront de se laisser surprendre lors de l’entretien.
- Connaître sa valeur sur le marché : il est essentiel de se renseigner sur les tendances majeures de son secteur (turnover, plein emploi, pénurie de profils, etc.) et sur les évolutions salariales de son métier pour construire un argumentaire pertinent. Pour cela, il est possible de s’appuyer sur les études de rémunérations des cabinets de recrutement, qui présentent notes de tendances et salaires pratiqués selon les fonctions, niveaux d’expérience et régions.
- Connaître sa valeur pour son entreprise : un travail de réflexion est nécessaire pour attribuer une valeur financière à ses compétences techniques et relationnelles, et mesurer sa contribution réelle aux résultats de l’organisation. Dresser la liste de ses réalisations au sein de l’entreprise permet d’évaluer son impact et sa valeur ajoutée. Par ailleurs, il est capital de s’informer sur la situation financière de son employeur pour négocier un salaire en adéquation avec les performances de l’entreprise.
- Déterminer sa fourchette salariale : plutôt qu’un chiffre précis, il est préférable de se fixer une fourchette, en partant des tendances marché, de sa valeur propre, et du contexte de l’entreprise. Cette approche permet d’engager une négociation ouverte et d’apporter de la souplesse tant du côté de l’employé que de l’employeur. Pour déterminer une fourchette pertinente, il faut connaître son salaire brut annuel et avoir en tête son historique d’augmentation, sa part de variable, et les primes et les avantages annexes qui composent son package.
- S’entraîner : pour réussir sa négociation salariale, il ne faut pas hésiter à s’entraîner, seul ou avec des proches, pour identifier les points faibles de son discours et les retravailler.
La négociation, ça se pense comme un rapport « gagnant-gagnant »
- L’entretien reste un temps d’échange et non un rapport de force. Il s’agit d’une discussion entre deux parties qu’il faut penser dans un rapport « gagnant-gagnant » . Il convient d’être à l’écoute de l’autre et de prendre en compte ses contraintes.
- Rester factuel : il s’agit de restituer de la manière la plus factuelle possible les éléments vus précédemment (valeur sur le marché et dans l’entreprise) à l’aide d’exemples et d’arguments concrets.
- Maîtriser ses émotions : pour présenter sa demande, il est nécessaire de quitter le champ des émotions pour celui du rationnel. Chacun doit pouvoir prendre du recul pour reconsidérer la situation si la discussion se tend.
Les 4 pièges à éviter lors de votre négociation salariale
1- Crier à l’injustice
2- Expliquer que l’on a besoin d’argent
3- Formuler une demande sous forme d’ultimatum
4- Faire preuve d’un excès de confiance
Une fois l’entretien terminé, rester à l’affût
Le retour est rarement immédiat. Il s’agira pour l’employé d’envisager les différents scénarii possibles (refus de l’employeur, proposition en deçà des attentes, proposition en adéquation avec la demande) et de se préparer à d’éventuels nouveaux échanges.
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