Le meilleur ambassadeur de ma boîte, c’est moi !

Ou comment je suis devenu « l’avocat » de ma boîte sur les réseaux sociaux…

 

Quand j’ai été embauchée, l’organisation, la hiérarchie, les produits, les clients… Tout était nouveau et je disais « vous ». Mais maintenant que je connais tout le monde ou presque, je me suis approprié mon boulot et son environnement, je dis « nous ». Car même si je ne suis pas à 100 % d’accord avec tout ce que fait ma boîte, je doit reconnaître que j’ai un vrai sentiment d’appartenance et, comme un membre de ma famille ou de mes amis, je suis prête à la défendre quand on lui cherche des poux dans la tête…
Aussi, quand mon manager m’a demandé si je voulais bien être « employee advocacy », j’ai dit oui. Après avoir demandé ce que c’était, hein ! Parce que, je l’avoue, je ne voyais pas bien ce que c’était.

« Employee advocacy », « employé avocat » si je traduit à la lettre ne veut pas dire qu’il me fallait étudier le droit et défendre mon patron devant un tribunal… Non, cela veut simplement dire que, sur mes propres réseaux sociaux, je pouvais défendre, en toute indépendance, dans le cadre d’une charte, défendre mon entreprise.

 

Facile. Reste à savoir comment -bien- faire.

Le service communication-marketing, s’est chargé du gros boulot : nous dire ce qu’il nous fallait défendre… Dans notre cas, il s’agissait de faire savoir que notre entreprise était au top en matière de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Et ce n’est pas du « social-washing » si je peux utiliser ce barbarisme. Moi, par exemple, je n’avais pas tout à fait le profil idéal, mais la DRH m’a donné ma chance. L’entreprise écoute ses salariés et se montre souple sur les horaires, en sachant qu’on va renvoyer l’ascenseur en cas de coup dur ou de gros dossier. Les produits fabriqués le sont dans le respect de l’environnement et nous ne sommes pas payés au lance-pierre. Bref, vu que je suis convaincue, ce n’était pas un gros effort de dire du bien de ma société et de porter sur le net la bonne parole.

Les clients convaincus le font aussi, comme M. Jourdain faisait de la prose : sans le savoir. C’est le principe du « crowdsourcing » (partage en nombre) : le fait d’impliquer les clients dans la promotion de sa marque. Comme Whiskas qui a demandé aux internautes d’envoyer la plus craquante photo de leur chat. Sous-entendu, ces beaux matous et autres « LOL cats » sont bien nourris. Et en temps qu’employee advocacy -oui, je suis comme tout le monde, j’adore regarder des chats sur le net- je trouverais bien cinq minutes, pour les féliciter.

Mais, par le biais du net, on peut encore aller plus loin. Alors, non seulement, je défends mon entreprise, mais je fais vivre le débat et émerger des idées. Le MIT, par exemple, a demandé aux internautes de trouver des solutions pour éviter le réchauffement climatique. Vous avez vu, je vois grand au niveau des exemples.

Tout en étant employée, je fais donc partie de la foule sur les réseaux : je partage le lancement d’un nouveau produit, je demande à « mes amis » ce qu’il pensent du dernier packaging, je répond aux questions qui concernent nos réalisations… Et je le fais avec mes comptes perso, en mon nom.

En même temps, ça m’intéresse car c’est « nous qui l’avons fait » et j’ai envie d’avoir des avis sur notre boulot. Bon, d’accord, je préfère quand ils sont positifs. Mais, c’est comme au boulot, on discute, on échange et à la fin, on est fier de ce qu’on a accompli.

La Rédaction

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