Des solutions contre le harcèlement sexuel au travail
Le fléau du harcèlement sexuel au travail n’est pas nouveau. En 2018, le gouvernement Macron prévoit de s’attaquer au problème via des décisions fortes. Des solutions existent afin d’y remédier, petit tour d’horizon.
Les entreprises sont les premières visées
C’est sans doute le gros problème dont les solutions s’imposent. Le harcèlement sexuel dans les entreprises est peut-être aussi vieux que l’existence des organisations. Certains dénoncent un délaissement des victimes dans les entreprises. Pour un certain nombre d’associations proposer des journées d’études et des formations régulières sont les moyens les plus efficaces de sensibiliser l’ensemble des collaborateurs.
L’autre idée qui s’offre est de l’ordre préventif. Celle qui semble tenir la corde prend la forme d’un comité anti harcèlement chargé d’accompagner les victimes en réalisant des enquêtes anonymes en interne. Cette solution fait son chemin car aujourd’hui moins de 20% des entreprises françaises en sont équipées.
La dernière solution serait de durcir les sanctions des entreprises qui tolèrent le harcèlement. Actuellement les mauvais élèves s’exposent à une peine plafonnée à six mois de salaires de dédommagement. Une dissuasion trop faible qui pourrait être largement revue la hausse. Actuellement, les victimes connaissent des représailles de leur employeur après dénonciation dans plus de 50% des cas.
Le harcèlement sexuel, l’affaire de tous et toutes !
D’autres propositions méritent également d’être étudiées. A commencer par les moyens alloués aux associations. Actuellement il en existe des dizaines mais leurs champs d’actions restent encore trop limités.
Le système judiciaire doit être repensé en matière de harcèlement sexuel. Pour les syndicats, les magistrats manquent de formations afin d’appréhender pleinement la problématique. La législation européenne a certes permis de franchir une première étape mais il reste des lacunes. En premier lieu au niveau de la reconnaissance des preuves dont certaines restent irrecevables devant un tribunal. La réforme du Code du Travail a aussi ses effets pervers. Les différentes ordonnances sont susceptibles de faire baisser les dommages et intérêts des entreprises auxquels les entreprises s’exposent. Des exceptions de droit s’annoncent nécessaires afin de contrer ces défaillances.
Enfin, les forces de l’ordre ont également leur rôle à jouer. La mise en place de personnels spécifiques dans la police, la gendarmerie et dans l’armée sont un excellent moyen de sensibiliser sur le sujet. Là encore des formations s’imposent mais encore faut-il en avoir les moyens.
Depuis 2005, la directive européenne sur l’égalité des hommes et des femmes au travail prévoit l’obligation pour les employeurs d’introduire des mesures de prévention du harcèlement sexuel en interne. Plus de 10 ans après le combat n’est pas terminé et la France doit passer la vitesse supérieure.
Quelques chiffres sur le harcèlement sexuel en France : (Source : Secrétariat d’Etat chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes)
- Aujourd’hui, 1 femme sur 5 est confrontée à une situation de harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle.
- 20% des hommes et femmes déclarent connaitre une personne ayant été victime de harcèlement sexuel dans le cadre de son activité professionnelle.
- 80% des employeurs n’ont pas d’actions de préventions contre le harcèlement sexuel
- Près de 30% des victimes de harcèlement n’en parlent à personne
- Moins d’un quart en font part à la direction ou à l’employeur
- Seulement 5% des cas sont portés devant la justice
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