Conseil RH

Mobilité en période de crise et télétravail : comment garder ses employés motivés ?

La crise a entériné le télétravail comme mode de collaboration incontournable. Loin de ralentir la performance de l’entreprise, ce modèle doit cependant préserver la motivation des collaborateurs, surtout quand ils n’ont pas été bien préparés. Employés motivés en période de crise : mode d’emploi !

Le télétravail, enfin encadré par la loi

En 2016, l’article 24 de la loi Travail El Khomri a impulsé un profond changement concernant le droit au télétravail des collaborateurs. Avec elle, le télétravail est enfin défini : il est désigné comme “toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux, en utilisant les technologies de l’information et de la communication”.

L’ordonnance implique d’autres éléments, pas forcément révolutionnaires, mais qui ont le mérite de faire partie désormais du droit du travail. Parmi les principaux changements : le salarié peut faire machine arrière et repasser en poste sans télétravail quand il le souhaite, le télétravailleur possède les mêmes droits que les autres, l’accident en télétravail est un accident professionnel. Et certes un employeur a tout à fait le droit de refuser une demande de télétravail, mais il “doit motiver sa réponse”.

Sur le papier, les collaborateurs étaient donc déjà prêts au changement depuis quatre ans. Dans  les faits, la pandémie l’a démontré : le modèle organisationnel était finalement peu préparé, et le passage soudain et forcé au télétravail a généré de nombreuses inquiétudes, pour les employés comme pour les employeurs. Comment bien les encadrer ? Les entreprises qui ont relevé le pari sont celles qui ont su faire preuve d’agilité en s’adaptant et en mettant en place des piliers solides pour fonctionner.

La nécessaire création d’une relation de confiance

La création d’une véritable relation de confiance est la pierre angulaire du télétravail. L’objectif ne pouvait être ainsi pour les employeurs d’instaurer une surveillance à distance des moindres faits et gestes de leurs collaborateurs. Il fallait plutôt diversifier les canaux de communication et maintenir le lien via les réunions internes, en assurant une bonne connaissance et une bonne utilisation des outils digitaux comme Teams ou encore Zoom.

La solution a consisté pour les organisations les plus efficaces à créer, par exemple, des plateformes permettant de mieux communiquer. Parallèlement elles devaient prendre la dimension de la situation auprès de collaborateurs. Parfois déroutés par ce changement d’organisation, ils avaient besoin d’être rassurés tout en étant capables de déconnecter, en adéquation avec leur droit à la déconnexion.

Ménager la santé psychologique des collaborateurs

L’idée pour fédérer : organiser des temps de discussion, des plages ludiques, des webinars et des podcasts tout aussi instructifs que divertissants, et pourquoi pas des séances de sport pour faire un break renforcement musculaire sur la pause déjeuner ?

Ce sont en effet les moments informels qui manquent le plus aux télétravailleurs. Il faut veiller à leur santé, tout en assurant, en filigrane, la transition vers le “back to office”, tout en douceur, et selon un modèle hybride. Le modèle des “réunions sur réunions” est épuisant, et la santé psychologique des collaborateurs primordiale. Il est donc plus que jamais nécessaire de garantir à chacun un temps de récupération et de respiration entre chaque meeting virtuel, via, par exemple, l’utilisation confidentielle d’outils de suivi de leur temps de connexion par les employés.

Le mot d’ordre, encore et encore : la confiance. En soulignant l’engagement des collaborateurs, et le niveau incroyable de résultats qu’ils ont su atteindre malgré les conditions de crise, il y a fort à parier qu’ils sauront maintenir une implication constante et maintenue, en attendant le retour à la “vie normale”. Une vie normale qui impliquera donc un mode hybride, entre distanciel et présentiel, mais dans lequel leur bien-être est garant de leur performance. C’est la clé incontournable, nous en sommes certains, pour garder les employés motivés en période de crise, et bien après.