Peut-on être ami avec son boss ?
PageGroup, cabinet de recrutement et d’intérim spécialisés, étudie de près les évolutions du marché du travail, des tendances de rémunérations jusqu’aux attentes des salariés français. Avec sa dernière étude publiée le 13 décembre 2018, PageGroup s’intéresse tout particulièrement aux relations entre managers et salariés.
D’après l’étude Les salariés et leur manager, 96 % des salariés pensent qu’il est important d’être en bons termes avec son manager. Plus d’un sur deux (52 %) pense même que c’est très important et que cela favorise la productivité. Alors peut-on être ami avec son boss ? Qu’attendent réellement les salariés de leur supérieur hiérarchique ?
Des relations amicales importantes dans le cadre professionnel
En effet, si au bureau les bonnes relations sont plébiscitées par la très grande majorité des répondants (96 %), en dehors des heures de travail, 72 % des salariés n’ont aucun contact avec leur manager. Seulement 15 % d’entre eux déclarent échanger des sms ou des appels personnels avec leur supérieur hiérarchique tandis que 14 % passeraient du temps avec lui après le travail dans le cadre d’un afterwork par exemple. Au final, seuls 23 % des salariés considèrent leur manager comme un ami.
En comparaison, les relations sont nettement plus chaleureuses entre simples collègues de travail puisque 59 % des répondants indiquent être en contact hors des horaires de bureau et 37 % passer du temps ensemble après le travail autour d’un verre ou sur les bancs de la salle de sport. Des liens qui confinent même à l’amitié puisque 12 % des salariés déclarent se voir entre collègues le week-end également. Ils sont d’ailleurs 68 % à déclarer être amis avec certains de leurs collègues.
Des salariés peu connectés avec leur manager sur les réseaux sociaux
De manière générale, il ressort donc de l’étude que les salariés souhaitent distinguer sphère privée et sphère professionnelle avec leur manager. Un constat qui vaut d’autant plus pour les réseaux sociaux puisque si 23 % des répondants déclarent être amis avec leur supérieur, seulement 3 % sont amis sur Facebook.
Même sur LinkedIn, un réseau pourtant professionnel, seuls 28 % des salariés sont en contact avec leur manager, avec une proportion plus faible chez les femmes (22 %) que chez les hommes (34 %).
On note également sans surprise une différence de comportement selon les générations. En effet, 34 % des 25-35 ans sont connectés à leur supérieur sur LinkedIn contre seulement 19 % pour les 45-59 ans.
« Si LinkedIn est le réseau social professionnel par excellence, nous constatons qu’une majorité de salariés n’y est pas connectée avec son manager. On peut supposer qu’ils souhaitent préserver une part de discrétion autour de leurs activités de veille et peut-être entrer en contact plus facilement avec des recruteurs. Ici aussi les salariés semblent faire la part des choses entre leurs relations professionnelles, aussi amicales soient-elles, et leur personal branding. Il faut également avoir en tête le fait que toutes les professions ne font pas encore nécessairement un usage poussé de LinkedIn. »
Estelle Raoul, Directrice Exécutive chez Page Personnel.
Des salariés en attente de leaders respectueux et inspirants
Si les salariés tiennent à avoir et à conserver de bonnes relations avec leur supérieur, ils n’en sont pas moins exigeants envers ce dernier et ont des attentes bien précises quant à leur manager.
Ainsi, les trois qualités plébiscitées par les salariés chez un manager sont : le respect à 72,5 %, l’écoute à 68 % et le leadership à 41 %. En comparaison, ils ne sont que 14 % à citer l’expertise technique comme qualité recherchée.
« Ces résultats illustrent une tendance de fond que nous avons identifiée depuis un moment déjà chez PageGroup : les softs skills sont de plus en plus plébiscitées dans la sphère professionnelle. Au-delà des diplômes ou des savoir-faire techniques, ce qui est aujourd’hui attendu, ce sont des personnalités inspirantes pour le collectif, positives et à l’écoute, capables de s’adapter aux évolutions des entreprises et d’impulser un leadership qui motive les équipes. ».
Estelle Raoul
En effet, les salariés sont 54 % à penser qu’un bon manager doit savoir motiver et inspirer ses équipes. Pour 46 % d’entre eux, il doit également les accompagner dans le développement de leur potentiel. Les critères d’un bon manager varient entre les hommes et les femmes. Ainsi, les hommes plébiscitent la prise de décision à près de 50 %, tandis que les femmes préférent un manager ayant de bonnes facultés de communication pour 45 % des répondantes.
Données issues d’une enquête menée en ligne entre octobre et novembre 2018 auprès de 1792 répondants.
Les résultats ont été redressés à partir des données de l’INSEE pour correspondre à la population française active.
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