Communiqués de presse

Les salariées françaises : leur perception de la parité H/F en entreprise et de leur employabilité

Tous les mois, un panel de 1000 salariés est interrogé par BVA pour BPI group, cabinet de conseil RH. Pour cette troisième vague, nous nous sommes intéressés aux femmes et à leur perception de la parité au sein de l’entreprise.

 

 Les Principaux chiffres

  • 1/3 des femmes salariées françaises se sentent exposées à un risque de perte d’emploi au cours des trois prochaines années, notamment les plus jeunes, les employées et les ouvrières L’idée de disposer d’un véritable budget formation séduit une grande majorité (83 %)
  • Les femmes de 40 à 49 ans expriment qu’elles se sentent moins crédibles, moins bien payées vis-à-vis des hommes et peu représentées dans le middle management
  • 51% des salariées souhaite se former à de nouvelles expertises liées à leur métier, conscientes de la transformation des métiers qui s’annoncent

 

Une perception de l’équilibre Homme – Femme dans l’entreprise globalement positive … mais peu réaliste !

Les femmes salariées seraient-elles devenues optimistes ? C’est l’enseignement majeur qui ressort de l’analyse des résultats du baromètre de l’employabilité de Juin. En effet, les salariées pensent très majoritairement que leur situation en entreprise est en équilibre avec celles des hommes qu’il s’agisse de crédibilité, de salaire ou de carrière. Encore plus surprenant : les femmes estiment que leur représentativité est équivalente à celle des hommes dans le middle management comme au sein des instances de gouvernance.

Au-delà de la perception, rappelons quelques chiffres : le rapport d’ONU Femmes France, réalisée par Gaïa Rating et Ethifinance en Janvier 2016 indique que la part des femmes dans les COMEX est de 14,7%. Quant à la question du salaire, Muriel Pénicaud a récemment déploré un écart salarial moyen de 9% entre les hommes et les femmes pour le même travail.

Il est vrai que le sujet de la parité est davantage porté par l’Etat au travers de campagne de communication et de sensibilisation, les médias, les syndicats et les dirigeants. Et visiblement, à défaut de faire bouger les lignes dans les entreprises, cela a permis de donner aux femmes un sentiment de progrès dans ce domaine. Enfin, pas à toutes : les femmes de 40 à 49 ans expriment qu’elles se sentent moins crédibles, moins bien payées vis-à-vis des hommes et peu représentées dans le middle management.

Au-delà du respect de la loi Copé-Zimmerman, promulguée en 2011, les entreprises prennent depuis peu des initiatives dans ce domaine. Il est évident qu’une telle transformation dans la culture du recrutement et la gestion des carrières exige une prise de conscience collective forte et demande du temps dans sa mise en œuvre.

Cependant, les dirigeants sont en attente de performance en particulier dans un contexte de digitalisation et de mutation des modèles économiques : l’inclusion et la diversité dans l’entreprise y participent en choisissant le bon talent, au bon endroit et au bon moment, des talents au féminin comme au masculin, et quels que soient leurs âges.

 

Des femmes prêtes à être pleinement actrices de leur carrière

Une majorité des salariées (51%) souhaite se former à de nouvelles expertises liées à leur métier, conscientes de la transformation des métiers qui s’annoncent.

Ces résultats sont rassurants et en parfaite cohérence avec ceux du mois précédent : les femmes comme les hommes sont désireuses de développer de nouvelles compétences pour rester dans la course de l’emploi. Pour autant, elles ne sont que 25 % à envisager une mobilité interne ou externe pour développer leur propre employabilité.

Il paraît alors nécessaire de rappeler que l’employabilité ne se limite pas à disposer d’expertises métiers. Être employable, c’est avoir la capacité de s’adapter au marché du travail. Il s’agit par exemple de vivre plusieurs expériences professionnelles dans des entreprises différentes. Mais encore faut-il ressentir l’envie et le besoin de changer !

Les salariés français sont reconnus pour leur goût modéré en matière de mobilité, il appartient aux pouvoirs publics comme aux entreprises de les accompagner dans cette nouvelle culture et relation à l’emploi. Le coaching ou encore le mentorat sont des solutions qui permettent d’ouvrir le champ des possibles et de faire évoluer les femmes dans un environnement satisfaisant pour oser le changement ; changement qui construira une carrière en complément des compétences acquises tout au long de leur vie professionnelle.

Il n’est ni trop tôt ni trop tard pour développer son employabilité alors que la durée de vie professionnelle s’allonge et que les aléas de la vie nous rendent particulièrement fragiles.

Nous appelons à une véritable révolution culturelle pour mobiliser massivement toutes les femmes, et ce dès leur plus jeune âge professionnel, tant elles sont concernées par la nécessité de cet investissement sur leur employabilité.

 

Méthodologie :

Enquête réalisée par BVA pour BPI group.

Enquête réalisée par Internet auprès d’un échantillon de salariés du 5 au 8 juin 2018.

Echantillon de 1002 femmes salariées, représentatif de la population des femmes salariées âgées de 15 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : âge, catégorie socio-professionnelle, secteur d’activité, taille d’entreprise et région d’habitation.

 

A propos de BPI group :

Créé en 1984, le cabinet de conseil en management à dimension internationale est composé de 4 marques de conseil RH : BPI group, Leroy Consultants, Leroy Dirigeants, Bernard Brunhes. Reconnu comme le tiers de confiance du conseil RH, le groupe propose un accompagnement stratégique et opérationnel sur-mesure à ses clients. Ses domaines d’intervention s’adressent aux salariés, aux entreprises et aux territoires. Les 700 consultants de BPI group disposent d’une expertise sur les domaines suivants : stratégie RH et sociale, refonte d’organisation, transformation RH, management des talents, développement économique, outplacement, dialogue sociale. BPI group développe un ancrage territorial, auprès de ses clients avec 26 bureaux en France et 30 implantations dans le monde. Le Groupe est détenu depuis 2012 par le fonds d’investissement Perceva.

La Rédaction

La Rédaction

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