Expatriation : oui, vos proches vous empêchent de partir !

La crise pandémique a particulièrement accentué l’influence de l’entourage dans ce sens

  • 69% des actifs français n’envisagent pas d’expatriation pour des raisons sociales et familiales
  • 35% des actifs craignent de vivre éloignés de leurs proches
  • ¼ des Français a dû renoncer à ses projets de mobilité du fait de la pandémie
  • 25% des actifs ont ce faisant été dissuadés par leurs proches

Niveau en langues, finances, incertitude sanitaire… Les freins et motivations à l’expatriation des Français, étudiants comme actifs, sont nombreux. Mais il en est un qui, quoique moins visible, ne doit certainement pas être sous-estimé, particulièrement aujourd’hui : l’influence des proches. Quel rôle – direct et indirect – joue donc l’entourage dans les projets de mobilité des Français ? La dernière étude d’Indeed, premier moteur de recherche d’emploi au monde, réalisée en partenariat avec l’institut OpinionWay et menée auprès de 1065 actifs et 1076 étudiants, apporte un éclairage sur cette question.

Des actifs davantage freinés par leurs attaches familiales

Rappelons d’abord que pour un actif sur deux (51%), l’expatriation représente au premier abord une expérience trop difficile. Pour expliquer cette frilosité, voire ce rejet, plusieurs facteurs peuvent être pointés, tels que des raisons professionnelles, économiques, ou de confiance en soi.

Pour autant, si les actifs se montrent un peu plus averses à l’expatriation que ne le sont les étudiants, c’est aussi parce que de réels freins sociaux et familiaux les retiennent d’envisager cette option, une raison invoquée à 69%.

  • Ne pas vouloir vivre loin de ses proches est même de loin le principal frein à l’expatriation, mentionné par 35% des actifs. 19% estiment même qu’il s’agit d’un élément dissuasif déterminant.
  • Par ailleurs, 22% indiquent que ce sont les conjoint(e)s qui ne veulent pas renoncer à leur travail actuel ou quitter la France.
  • 19% ont peur de se sentir isolés, de ne pas réussir à s’intégrer et 17% craignent que leur famille ne s’adapte pas bien à ce changement de vie. Cette dernière crainte vient s’opposer à l’idée que se font les étudiants des gains perçus lors de ces expatriations, à savoir la sociabilité.

En somme, alors que les plus jeunes cherchent à créer leur cercle de proches à l’étranger, on constate que les actifs souhaitent préserver le leur. Cela tient au fait qu’étant généralement plus âgés, les actifs se trouvent plus susceptibles de créer ou alimenter des attaches sociales et familiales les incitant à rester (emploi confortable, fondement d’une famille). Toutefois, ce constat de fond s’avère accentué par un invité “surprise” depuis 2020 : la pandémie.

La pandémie renforce l’influence dissuasive et la peur des proches

Du fait de la crise sanitaire et des restrictions qui s’y sont associées, un quart des répondants (28% des étudiants, 24% des actifs) indique ne pas avoir concrétisé son projet d’expatriation, à cause d’annulation de la part des organismes/entreprises supposés l’accueillir.

Mais si l’on passe en revue les raisons invoquées, il s’avère que les candidats sur le point de partir ont également été influencés par les risques pour leur santé et surtout celle de leurs proches.

  • Les personnes actives ont dans ce contexte été fréquemment dissuadées par leurs proches inquiets (25%, contre 12% des étudiants) et par leur propre inquiétude à l’idée de partir loin des leurs (18%, contre 13% des étudiants).
  • 28% des actifs ressentent le besoin de rester près de leurs proches dans le contexte sanitaire, ne sachant pas ce qui pourrait leur arriver.
  • Cet argument prend d’autant plus de poids lorsque l’on sait qu’un tiers des répondants craignait de ne pas pouvoir rentrer en France et auprès des leurs facilement à cause des restrictions (31% des étudiants, 35% des actifs).

L’influence de l’entourage comme frein à la mobilité internationale chez les Français se ressent donc particulièrement du côté des actifs. Alors que pour les étudiants, le principal frein demeure financier et matériel, les actifs sont quant à eux plutôt retenus par leurs contraintes familiales et la perspective de vivre loin de leurs proches. Un constat qui s’est exacerbé du fait de la pandémie et qui se confirmera sans doute à la lumière du contexte géopolitique actuel.

Méthodologie : mené du 24 septembre au 2 octobre 2021, ce sondage a interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) deux échantillons – 1076 étudiants et 1065 actifs..Ces deux échantillons ont été constitués selon la méthode des quotas au regard des critères de sexe, de type de formation et de région pour les étudiants, et au regard des critères de sexe, d’âge, de catégories socioprofessionnelle, de région et de catégorie d’agglomération pour les actifs.

A propos d’Indeed

Indeed est le premier moteur de recherche d’emploi au monde. Plus de 250 millions de personnes effectuent une recherche d’emploi, publient leur CV et recherchent une entreprise via Indeed chaque mois. Indeed est disponible dans plus de 60 pays, dans 28 langues et représente la première source de candidats pour des milliers d’entreprises. 

La Rédaction

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