Dans le monde du travail, la femme n’existe pas 

Les rapports hommes-femmes au travail…un vaste sujet qui a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers mois. Le tout Hollywood s’est exprimé sur le harcèlement subi par les femmes dans le milieu artistique, les Américaines ont manifesté à plusieurs reprises pour exprimer notamment leur mécontentement face à la politique de leur chef d’Etat pendant que l’Islande était le premier pays au monde à légiférer pour assurer l’égalité salariale hommes-femmes.   

En France comme ailleurs, les discussions vont bon train et ce qu’il ne faut pas oublier lorsque l’on aborde le sujet de l’égalité hommes-femmes, c’est qu’au travail comme dans la société, la femme n’existe pas. Il n’existe pas de pensée féminine unique, pas de chemin de vie commun à toutes les femmes, pas une seule et même ambition. Chaque femme nourrit sa propre réflexion sur le sujet, identifie ses propres moteurs et motivations, statue sur ses propres attentes, développe ses propres freins aussi… On ne parlera donc pas de LA femme au travail mais bien DES femmes au travail.

Indeed, premier moteur de recherche d’emploi, a commandité un sondage auprès des Françaises actives au sujet de l’égalité hommes-femmes dans le milieu professionnel et en a dégagé quelques profils en se basant sur des critères tels que le lieu de résidence, l’âge, le niveau d’études ou la situation professionnelle.

 

Les franciliennes et les CSP+, les plus satisfaites de leur sort

  • Les femmes vivant en région parisienne sont celles qui se sentent le plus traitées équitablement au travail par rapport à leurs collègues masculins (63% vs. 54% des Françaises). Elles ressentent notamment moins le manque de confiance de la part de leur direction en ce qui concerne l’accession à des postes à responsabilité (51% vs 60%) que les femmes résidant dans d’autres régions de France.
  • Les femmes CSP+ ressentent également davantage un sentiment d’équité par rapport à leurs alter egos masculins que la moyenne des femmes interrogées (59% vs 54%). Ce plus fort sentiment d’égalité leur fait notamment envisager un futur plus égalitaire en termes d’évolution salariale pour la future génération de femmes. Elles sont aussi plus convaincues par le fait que les mouvements tels que #MeToo et #BalanceTonPorc ont permis de libérer la parole des femmes dans les entreprises en France (59% vs 54%).

Place à la jeunesse pour l’optimisme

  • Les étudiantes interrogées composent en effet le groupe le plus désireux de voir un changement poindre dans l’équité hommes-femmes en entreprise :
  • Elles sont les plus nombreuses à trouver anormal que certains métiers soient traditionnellement associés à un genre plus qu’à un autre (66% vs. 46% des Françaises). Elles souhaitent bousculer les codes établis et sont d’ailleurs les plus convaincues que les mouvements sociaux comme #MeToo ont permis de libérer la parole des femmes dans le cadre professionnel (74% vs 54).
  • Optimistes certes mais encore peu sures d’elles, les étudiantes citent plus particulièrement le manque de confiance en soi comme frein à la carrière d’une femme (37% vs 22%).
  • La tranche des 18-24 ans, étudiantes ou non, est la plus optimiste en ce qui concerne l’égalité salariale puisque 64% d’entre elles envisagent un avenir financier plus rose pour les générations de femmes à venir.

 

Trentenaire et résignée ?

  • Les femmes âgées de 25 à 34 ans sont plus nombreuses à considérer le simple fait d’être une femme comme une entrave à leur carrière (37% vs 30% des Françaises). Elles sont aussi significativement plus nombreuses à imaginer que la rémunération des femmes évoluera en leur défaveur (11% vs 6%).
  • En ce qui concerne le retour au travail des femmes devenues mères, les 25 – 34 ans sont les moins enclines à penser que des conditions de travail flexibles ou des avantages financés par l’entreprise permettraient aux femmes de revenir plus sereinement après un congé maternité (79% vs 86%). En revanche, elles sont de loin les plus favorables au projet d’allongement du congé paternité proposé par la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa (75% vs 65%).

 

Méthodologie

L’enquête a été réalisée auprès de 1006 Françaises actives représentatives de la population nationale féminine âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France entre le 16 et le 19 février 2018.

La Rédaction

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