Cumuler les expériences professionnelles : atout ou frein dans la construction et l’évolution de sa carrière ?
69% des employeurs Français se déclarent méfiants à l’égard des “job hoppers”, ces candidats qui justifient de plusieurs emplois de courte durée sur leur CV, au point de ne pas leur proposer d’entretien d’embauche
Passer toute sa carrière dans une même entreprise représente désormais un engagement difficile à concevoir pour une partie de la population active et particulièrement pour les Millennials qui préfèrent glaner de l’expérience auprès de plusieurs entreprises dès les premières années de leur vie professionnelle.
Le phénomène s’est tellement répandu ces dernières années qu’il porte désormais un nom : le “Job Hopping”. Ce terme anglo-saxon désigne le fait de changer d’emploi fréquemment.
Indeed, premier moteur de recherche d’emploi au monde, dévoile les résultats d’une étude menée auprès de 200 employeurs et 1000 chercheurs d’emploi Français sur leur vision respective de la notion de “job hopping” et ce que cela implique.
Le “job hopping” est-il perçu de la même manière par les employeurs et par les chercheurs d’emploi ? Quel impact cela peut-il avoir sur la recherche d’emploi et la carrière des Français ? L’accumulation d’expériences professionnelles courtes sur un CV est-elle perçue comme une forme d’instabilité ou plutôt de curiosité par les employeurs ?
Des employeurs peu confiants à l’idée d’employer un “job hopper”
- 69% des employeurs Français préfèrent ne pas proposer d’entretien d’embauche aux candidats ayant précédemment occupé de nombreux emplois de courte durée.
- 3 répondants sur 10 (32%) ont déclaré que 3 expériences professionnelles succinctes sur un CV suffisent pour qualifier un candidat de « job hopper ». Pour 24% des interrogés, il faut aller jusqu’à 6 postes à courte durée pour être considéré comme “job hopper”.
- 40% des employeurs estiment qu’il est acceptable pour une personne de changer deux fois d’emploi sur une période de 5 ans.
- 24% des employeurs interrogés pensent que l’embauche d’un candidat ayant occupé plusieurs emplois de courte durée dans le passé peut avoir un impact négatif sur leurs activités
Mais pour les employeurs qui “passent le cap”, des talents qui font toute la différence au sein des organisations
- 75% des employeurs ont déclaré que le fait d’engager un candidat ayant eu des expériences courtes a un impact positif sur leurs activités en raison de l’apport d’une nouvelle culture dans l’entreprise.
- Près de 7 répondants sur 10 (69%) déclarent avoir déjà embauché un candidat qu’il savait être un “job hopper”. 65% d’entre eux attestent ne pas avoir regretté leur choix.
A noter : 45% des employeurs considèrent qu’une expérience professionnelle de 3 mois à 6 mois représente un emploi de courte durée
Des chercheurs d’emploi frileux à l’idée de mettre en leur statut de “job hopper” sur leur cv
- Plus de 3 répondants sur 10 (32%) estiment être passés à côté d’un poste pour lequel ils étaient qualifiés en raison des postes à courte durée apparaissant sur leur CV ou profil LinkedIn.
- 47% des répondants estiment que les emplois de courte durée sont perçus de manière négative par les employeurs. 44% d’entre eux précisent que le principal inconvénient réside dans le fait que les expériences courtes ne sont pas perçues comme permettant d’asseoir sa crédibilité au sein d’un poste.
- 64% des chercheurs d’emploi déclarent que des expériences professionnelles courtes sont une occasion d’acquérir de nouvelles compétences. 54% d’entre eux estiment que celles-ci démontrent leur capacité d’adaptation.
- 27% des chercheurs d’emploi estiment que les expériences professionnelles succinctes représentent un atout dans leur carrière.
- 1 personne interrogée sur 5 (20%) déclare être restée dans un poste plus longtemps qu’elle ne le souhaitait pour ne pas être perçu comme un “job hopper”.
A noter : en moyenne, les chercheurs d’emplois considèrent qu’une expérience de 8 mois dans une entreprise est une expérience professionnelle de courte durée.
Alors que les expériences à court terme deviennent de plus en plus la norme sur le marché de l’emploi et particulièrement auprès de la Génération Y, les employeurs et recruteurs ne peuvent plus se permettre de négliger les candidats potentiels en fonction de la durée des postes antérieurs qu’ils ont occupés. Aujourd’hui, pour savoir si un candidat potentiel sera un futur talent, il est primordial de se concentrer sur deux critères clés : ses compétences et son aptitude à s’adapter à une nouvelle culture d’entreprise. Ainsi, les employeurs et recruteurs devraient fortement revoir leurs critères de sélection pour être certains d’attirer les meilleurs talents du marché , déclare Paul Wolfe, Vice-Président des Ressources Humaines chez Indeed. De plus, l’engagement des employés par le biais de formations et du développement personnel de la part des employeurs peuvent réduire considérablement le phénomène du “job-hopping”. Du côté des chercheurs d’emploi, il sera important d’expliquer comment les expériences acquises grâce à des postes à court terme peuvent être un réel atout pour les employeurs lors de l’entretien.
A propos d’Indeed:
Indeed est le premier moteur de recherche d’emploi au monde. Plus de 200 millions de personnes effectuent une recherche d’emploi, publient leur CV et recherchent une entreprise via Indeed chaque mois. Indeed est disponible dans plus de 60 pays, dans 28 langues et représente la première source de candidats pour des milliers d’entreprises. Pour en savoir plus, rendez-vous sur indeed.com.
- Quelques moyens de financement de logiciels inédits par les startups - 16 mars 2023
- HR Path, nouveau partenaire de Cegedim SRH pour la distribution et l’intégration de la solution TEAMSRH - 13 mars 2023
- Comment concilier bien-être et vie professionnelle grâce à la flexibilité des entreprises ? - 7 mars 2023