Après deux ans de crise sanitaire, quels défis pour les recruteurs en 2022 ?
Près de deux ans après le début de la crise sanitaire, Monster, leader de la mise en relation entre les personnes et les opportunités de carrière, a interrogé les décideurs RH français sur leur ressenti vis-à-vis des changements et transformations induits par la crise. Quels sont les défis pour les recruteurs en 2022 ? Comment envisagent-ils 2022 en termes de recrutement ? Quels secteurs se sentent plus confiants dans leurs recherches du bon profil ? Si un recruteur sur trois s’attend à avoir des attentes salariales irréalistes de la part des candidats, un tiers affirme être très confiant dans sa recherche de talents, malgré un contexte incertain.
Des prévisions d’embauches au plus haut pour 2022
Compte-tenu du dynamisme du marché de l’emploi, 91% des recruteurs français prévoient d’embaucher en 2022, contre 82% l’année dernière. Parmi eux, 34% projettent de créer des nouveaux postes en 2022, 57% anticipent des renouvellements d’équipe et prévoient de recruter pour des postes existants. Seuls 8% envisagent de geler les embauches.
En comparaison à début 2021, 28% des entreprises anticipaient de nouvelles créations de postes, 54% pensaient recruter sur des postes existants et 18% en revanche prévoyaient de geler les embauches.
Cet optimisme sur les embauches et créations de postes se décline différemment selon la taille d’entreprise. Les grandes entreprises – moins frileuses – prévoient davantage de recruter de nouveaux postes (35% contre 32% pour les PME). Les PME, elles, se préparent plus à des départs et à devoir recruter pour remplacer leurs équipes (61%) après une année sous le signe de la prudence. C’est tout de même 55% des recruteurs dans les grandes entreprises qui anticipent ce turnover et envisagent de recruter pour remplacer du personnel.
Ces anticipations sur les embauches montrent à quel point la problématique de la rétention des talents reste un enjeu majeur pour toutes les entreprises. Ainsi, 30% des recruteurs s’attendent à une concurrence accrue cette année pour attirer les talents.
2022 : l’année de la confiance dans la quête du talent idéal ?
Malgré les incertitudes liées au contexte sanitaire et aux changements permanents dans les organisations, la majorité des recruteurs (89%) affiche un optimisme certain sur sa capacité à trouver le talent adéquat. Si près de 55% des recruteurs français affichent « une certaine confiance » dans leur quête du bon talent, 34% affirment même être « très confiants ».
Preuve du dynamisme de ce secteur, les recruteurs du numérique se montrent les plus optimistes : 63% se déclarent assurés de trouver le bon talent en 2022.
La problématique des compétences comme défi majeur des recruteurs pour les trois ans à venir
Si les recruteurs français se montrent plutôt optimistes cette année, ils sont conscients d’être face à des réalités du marché toujours présentes qui ont tendance à se renforcer et peuvent ralentir les processus de recrutement. Ils ont identifié six défis majeurs pour les trois ans à venir :
- Difficultés à trouver des candidats ayant les compétences nécessaires pour les postes à pourvoir (57%)
- Manque de candidats ayant les compétences techniques pour travailler à distance (37%)
- Attentes fortes de la part des candidats en matière d’équilibre travail / vie personnelle (36%)
- Capacité à trouver l’équilibre entre l’empathie et le professionnalisme lors du processus d’embauche, face aux candidats (36%)
- Identification des compétences transférables des candidats et adéquation avec les postes pour lesquels ils sont embauchés (34%)
- Attentes salariales irréalistes des candidats et comment y répondre (33%)
Des préoccupations différentes selon la taille de l’entreprise et le secteur d’activité
Si 33% des recruteurs français s’attendent à faire face à des attentes salariales disproportionnées face aux réalités du marché et les contraintes de leur structure, cette préoccupation est encore plus prégnante chez les recruteurs des PME (39%). Entre guerre des talents et stratégies d’attractivité, les salaires deviennent centraux pour ces entreprises de taille moyenne.
En revanche, pour les recruteurs dans les grandes entreprises, la principale inquiétude porte pour 42% sur l’évaluation des compétences transférables en fonction du type de poste qu’ils recrutent. Leur seconde préoccupation concerne la concurrence accrue avec d’autres entreprises pour recruter les talents (34%), preuve de la forte tension existante pour certains profils sur le marché du travail.
En ce qui concerne les secteurs d’activité, on observe sans surprise une proportion importante (51%) de recruteurs d’entreprises de loisirs et de l’hôtellerie inquiets sur les attentes salariales des futurs candidats, dans un contexte de baisse d’attractivité du secteur et de pénuries de profils liées à la crise actuelle. 43% s’attendent ainsi à une guerre des talents plus marquée entre entreprises. Préoccupation partagée par les entreprises du secteur de la finance pour qui la guerre des talents est un défi depuis plusieurs années (41%).
De leurs côtés, 41% des recruteurs de l’industrie se montrent particulièrement préoccupés par la difficulté de trouver le bon profil disponible dans leur zone géographique, tout comme le secteur de la construction (40%) ; les emplois étant par essence non délocalisables.
Les recruteurs des entreprises de la tech, eux, sont les seuls à se déclarer aussi inquiets (49%), d’identifier des candidats ayant une bonne productivité en télétravail, que préoccupés par la difficulté de recruter des talents dans leur zone géographique (44%).
« Les deux ans de crise sanitaire ont durablement modifié le monde du travail et les métiers des RH. De nouveaux défis ont émergé et impactent considérablement les pratiques des professionnels des RH. Nous sommes rentrés dans une ère de grande adaptabilité pour faire face aux attentes des candidats et des salariés », relève Romain Giunta, directeur marketing de Monster France. « Les recruteurs montrent néanmoins une grande confiance pour cette nouvelle année, preuve d’un marché de l’emploi dynamique et de professionnels qui ont fait preuve de résilience : la clé pour une année sereine et réussie », conclut-il.
Méthodologie :
Enquête réalisée auprès de 3100 professionnels du recrutement, de genre, d’âges différents et de secteurs différents par l’institut Dynata en septembre 2021, dans différents pays dont les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, La France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Suède. En France, enquête réalisée auprès de 400 professionnels du recrutement, de genre, d’âges différents et de secteurs différents par l’Institut Dynata du 8 au 24 septembre 2021.
À propos de Monster Worldwide
Monster Worldwide est un leader mondial de la mise en relation entre les personnes et les opportunités de carrière. Chaque jour, Monster participe à faire de chaque lieu de travail un espace plus heureux et plus productif en transformant la manière dont les recruteur.euse.s trouvent les meilleurs talents et la manière dont les candidat.e.s font les bons choix de carrière. Depuis 25 ans, Monster s’emploie à transformer le secteur du recrutement. Aujourd’hui, le groupe s’appuie sur une technologie avancée utilisant des solutions digitales, sociales et mobiles intelligentes – dont son application innovante – ainsi qu’une vaste gamme de produits et services. Monster est une entreprise numérique appartenant à Randstad North America, une filiale de Randstad N.V., leader mondial du conseil en ressources humaines.
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