42% des millennials français se déclarent plus convaincus de l’influence des Dirigeants sur le monde que des Chefs d’Etat

Selon la 7ème enquête annuelle de Deloitte sur les Millennials, parmi les motivations des nouvelles générations, l’éthique de l’entreprise et le sentiment de fidélité ont largement régressé. Cette étude a été réalisée auprès de plus de 10 000 jeunes de la Génération Y dans 36 pays dont 507 Millennials français.

Chiffres clés sur les perspectives économique, politique et sociale des Millennials français :

  • Ils ont plus confiance en l’impact positif de l’action des business leaders (42%) que dans celle des leaders politiques (15%)
  • Leurs préoccupations majeures dépassent le cadre de l’entreprise et concernent le terrorisme (40%), suivi du changement climatique (30%), le chômage (30%), les inégalités salariales & la distribution des richesses (24%)
  • En ce qui concerne l’amélioration de la situation sociale et politique en France au cours des 12 prochains mois les français sont seulement 25% à le croire contre 33% au niveau mondial
  • 62% sont motivés par l’argent (contre 60% en 2017) mais ils sont seulement 25 % à souhaiter être rémunérés plus que leurs parents, chiffre très inférieur au pourcentage européen (35%) et mondial (51%)
  • De plus, ils sont seulement 25% à souhaiter être plus heureux que leurs parents, pourcentage encore une fois en dessous de la moyenne européenne (28%) et mondiale (43%)

 

La Génération Y en quête d’une entreprise responsable et sociétale

Les Millennials sont 33% à estimer que les entreprises devraient s’engager pour la protection de l’environnement et pour l’amélioration de la société, au niveau par exemple de l’éducation, de la santé et du bien-être. Selon eux, les organisations ont donc aujourd’hui la responsabilité et le pouvoir d’agir et d’impacter positivement la société.

Cette responsabilité peut s’exprimer par leur capacité à améliorer la qualité de vie des collaborateurs au sein même de l’organisation, en travaillant principalement sur 3 leviers :

  • Les pratiques managériales : la culture managériale doit être en lien avec les méthodes d’encadrement, le niveau d’autonomie (et de confiance) attribué aux salariés.
  • Le développement des collaborateurs : les entreprises doivent impliquer le management dans l’apprentissage de leurs collaborateurs, mettre à disposition des moyens pour écouter leurs aspirations d’évolutions et moderniser les solutions de développement et de formation.
  • La performance collective : il est primordial de valoriser la réussite du collectif versus l’individu, la diversité ainsi que la coopération et le travail en équipe.

Diversité et flexibilité, clés de l’engagement des jeunes talents

Les motivations qui poussent les Millennials français à choisir leur employeur sont les avantages financiers (65%), la flexibilité horaire et la localisation du travail (55%), la culture d’entreprise (49%), les programmes de bien-être (42%), la possibilité d’apprentissage continu (35%), la diversité en l’inclusion (23%), la réputation de l’entreprise au niveau éthique (21%), les opportunités de faire du volontariat et de changer la société (10%).

La rétention des jeunes générations est de plus en plus compliqué. Ils sont en effet 39% à se voir quitter leur entreprise dans les 2 ans (contre 43% en 2016 et 36% en 2017). Or, ce chiffre diminue à 23% en améliorant par exemple la flexibilité du travail. En outre, ils sont seulement 26% à envisager rester au sein de leur organisation actuelle plus de 5 ans (contre 31% en 2017) mais si celle-ci promeut la diversité, ce taux atteint alors les 66%.

 

Des Millennials soucieux d’être formés face aux défis de l’Industrie 4.0

 

L’Industrie 4.0 est perçue positivement par les Millennials français. Ils sont 45% à penser que la 4ème révolution industrielle améliorera leur quotidien au travail : plus de valeur ajoutée, plus de créativité et moins de tâches rébarbatives. En revanche, seulement 27% d’entre eux (contre 36% au niveau monde) déclarent que leurs employeurs les aident à se préparer à cette nouvelle industrie. Ils déplorent cette situation et sont 39% à penser que justement c’est la responsabilité des entreprises de développer leurs compétences, notamment les soft skills nécessaires à la révolution 4.0.

 

“Les Millennials souhaitent que les dirigeants s’engagent de manière très concrète dans la Société tout en préparant leurs organisations et leurs employés aux changements induits par l’Industrie 4.0. Un point positif est qu’un grand nombre de ces nouvelles générations affirme que les dirigeants ont une influence plus importante sur le monde que les gouvernements ou chefs d’état. Cependant, quatre répondants sur dix estiment que leur impact est négatif. Par conséquent, c’est le moment idéal pour les chefs d’entreprise d’intensifier et de prendre des mesures qui profitent à toutes leurs parties prenantes, et de se positionner en tant que véritables agents de changement !.” conclut Philippe Burger, Associé responsable Capital humain chez Deloitte.

La Rédaction

La Rédaction

HR Voice, un Webzine RH dédié à ceux qui veulent comprendre, débattre, répandre, entendre et faire entendre ! L’ambition de HR VOICE est de faire l’actualité RH en ayant comme leitmotiv une ligne éditoriale exigeante et innovante. www.hr-voice.com