Quand les RH mènent… à l’hypnothérapie !
Pierre avait vingt-huit ans de RH derrière lui. 28 ans à naviguer dans le s différentes facettes qu’offre ce métier. Un beau matin, Pierre, l’ex DRH d’une filiale d’un groupe automobile, a voulu changer de vie pour devenir… hypnothérapeute ! Rencontre
IRP, NAO, DS, DP… : ces abréviations et bien d’autres, Pierre en aura « bouffé » 28 ans de sa vie. « Devenir DRH, c’était mon rêve, mon but mais aussi mon combat en quelque sorte ». Issu d’une famille modeste, le père de Pierre était ouvrier dans les hauts fourneaux en Lorraine. « Mon père était un homme engagé, d’abord dans la vie syndicale et ensuite dans la vie de la cité. Alors que la plupart de mes petits camarades de classe n’avaient pour seul horizon que d’aller embaucher plus tard dans les mines ou les industries métallurgiques de la région, mon père avait pour point d’honneur de nous faire sortir de cet enfer-là. Mes frères et moi avons travaillé dur en classe pour espérer un autre avenir. Le jour où mon père est mort, à la suite d’un cancer au poumon qui le rongeait dans une souffrance atroce, mon père a souri : mon grand frère venait de lui apprendre qu’il avait été reçu au concours d’entrée à Sciences Po », raconte-t-il.
Une passion et un combat pour la prévention
Pierre le répète : « Mon père m’a donné le goût à l’effort, il m’a montré la vraie vie des gens, il m’avait fait travailler un été sur les hauts fourneaux. Il m’a raconté la dureté des rapports humaines et sociaux, j’ai suivi les grèves au moment de la fermeture des mines à charbon ». De cette expérience de vie, Pierre en a fait une force dans sa vie de DRH : « Dès la fin de mes études, j’ai eu la chance d’intégrer une PME où j’ai pu découvrir l’administration pure du personnel, je suis ensuite parti vers un poste de chargé des relations sociales au sein d’une DRH d’une filiale d’un groupe automobile avant de prendre la responsabilité d’un pôle prévention au sein de cette même direction. » Pierre va alors impulser une série de nouvelles mesures pour améliorer la santé au travail ou encore le bien-être et la qualité de vie. « Les ouvriers avaient dans cette entreprise des tâches répétitives, difficiles parfois, dans un environnement bruyant. Il était important pour moi de trouver des solutions pour apaiser un peu ces tensions. C’est dans ce contexte que j’ai rencontré des praticiens de techniques douces de relaxation, comme des sophrologues, des spécialistes du jiatsu ou encore de Réflexologie plantaire ». A force de côtoyer ces praticiens du bien-être en entreprise, Pierre a eu une révélation. Pendant deux ans, il a suivi une formation d’hypnothérapeute avant de décider de tout lâcher pour s’y consacrer à plein temps !
- Quand les RH mènent… à l’hypnothérapie ! - 20 juillet 2017