Nouveaux métiers : qui est le data analyst RH ?
Comme le pétrole au XIXème siècle, la donnée est le carburant de la nouvelle révolution industrielle qui commence. Et de la même manière que le pétrole brut est inexploitable tel quel, la donnée demande à être travaillée, ou pour ainsi dire raffinée. C’est le rôle des data analysts et des data scientists. Ces spécialistes de la donnée transforment des secteurs entiers de l’économie et les ressources humaines n’échappent pas au mouvement. Le data analyst RH a fait son apparition et transforme les méthodes de recrutement en mettant à profit la puissance des données. Qui est-il, que fait-il et que cherche-t-il ?
La bosse des maths mais pas seulement
Comme tous les data analysts, le data analyst RH a étudié les mathématiques et les statistiques, mais la matière qu’il travaille est particulière, elle est faite d’humain. Il lui faut donc avoir une inclination particulière pour les sciences sociales et les ressources humaines ainsi qu’une curiosité pour les comportements décrits par les données. C’est cet intérêt sincère qui lui permettra de bien communiquer avec les recruteurs pour mieux comprendre leurs besoins.
« Nos data analysts sont en contact constant avec des recruteurs qui leurs décrivent leurs problématiques. Ils ne travaillent pas dans l’abstrait mais sur des problèmes de ressources humaines réellement rencontrés » explique Saad Zniber, co-fondateur de Yatedo, moteur de recherche de personnes pour les ressources humaines.
Mettre les données au service de la productivité des recruteurs
L’une des missions du data analyst RH est de répondre aux besoins des recruteurs en leur fournissant des profils correspondant à leurs recherches selon des critères toujours plus fins. Un travail qui nécessite créativité et adresse technique.
« Quand des recruteurs nous ont parlé de la perte de temps que représente le fait de contacter des profils qui ne sont pas prêts à changer de poste, nos data scientists ont cherché une méthode pour évaluer la probabilité qu’une personne soit intéressée par une opportunité. Ils ont mis en relation des dizaines de paramètres et abouti à la création d’un filtre personnalisé « prêt à bouger » qui rend nos clients bien plus efficaces dans leurs recherches » raconte Saad Zniber.
Derrière le nouveau terme, un métier centenaire
Contrairement à une idée reçue, toutes les personnes occupant un poste dont l’intitulé est nouveau ne sont pas forcément jeunes. Si les termes de data analyst et data scientist sont apparus récemment, ils correspondent en réalité à des savoir-faire de statisticien, un métier déjà ancien pratiqué par des hommes et des femmes de tous âges. Ainsi quand on cherche à recruter un data analyst, on peut avoir l’impression d’une importante pénurie, mais il suffit d’étendre la recherche à d’autres dénominations pour réaliser que les candidats qualifiés ne se font pas si rares.
Un seul argument pour le séduire : le projet
Recruter un data analyst n’est donc pas mission impossible mais la demande est cependant suffisamment forte pour que celui-ci ait un large choix de postes. Alors comment se démarquer ?
Selon Saad Zniber, « il faut garder à l’esprit que ce qui fait rêver un data scientist c’est la donnée et ce qu’elle dit. L’entreprise va donc être jugée sur sa capacité à fournir des données intéressantes, dont l’interprétation s’inscrit dans un projet qui passionne ses équipes. »
Le data analyst n’est donc pas un pur esprit déconnecté du terrain, ce qui le motive au quotidien c’est que chaque donnée reflète bien une réalité.
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