Carrière

Démissionner en bonne et due forme

« C’est décidé, je quitte mon job ». Les raisons d’une démission peuvent être nombreuses. Autant faut-il savoir le faire avec tact afin de ne pas se griller pour la suite de sa carrière. Alors avant de claquer la porte à la tête de votre patron, réfléchissez et n’hésitez pas, suivez le guide !

Vous y pensiez depuis un certain temps et vous êtes sûr de passer à l’acte. Ce matin officiellement, vous compter présenter votre démission sachant pertinemment que la nouvelle ne tardera pas à tomber dans la boite. S’ouvrira à vous une période de latence délicate à gérer : vous travaillerez encore dans l’entreprise mais votre esprit sera déjà ailleurs. C’est le moment de prendre sur vous pour un départ en bon et due forme. Ne perdez jamais en tête l’idée que c’est votre dernière chance de faire bonne impression. Et on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Comment s’y prendre ?

 

Au niveau de la forme

Il n’en existe aucune véritablement obligatoire. Elle peut se faire par écrit ou oral, toutefois rien ne vaut la traditionnelle lettre en recommandée avec avis de réception. Histoire d’être le plus clair possible sur son intention de partir. Et puis rien ne vaut une trace écrite pour éviter tout malentendu. Chose à ne pas faire : s’absenter de façon injustifiée ou un abandon de poste. Ils ne sont en aucun cas considérés comme une démission et c’est le licenciement pour faute grave assuré. Pas vraiment la meilleure option si l’on souhaite trouver un job ailleurs.

C’est le moment d’être malin, être trop bavard sur ses raisons de velléité de départ pourrait être perçu comme insultant mais n’en dire pas assez pourrait laisser votre employeur perplexe. Les critiques par exemple, vaut mieux éviter, vous n’êtes pas l’inspection du travail et vous avez une carrière à assurer derrière. N’oubliez pas que vous n’êtes pas tenu de vous justifier véritablement, mais si vous tenez à le faire privilégiez plutôt la diplomatie même si vous avez une très forte envie de balancer la chaise sur la tête de votre boss.

 

Le préavis

Ça y est c’est fait la manœuvre est enclenchée et c’est le moment de serrer les dents. La période de préavis c’est la seule obligation fixée par la loi (art. L1237-1 du Code du Travail). L’entreprise sait qu’elle a de 1 à 3 mois pour trouver un remplaçant. De votre côté, il s’agit de poursuivre le travail même si la motivation est aux abonnés absents.

Autre point important, il s’agit d’être attentif à sa durée et à bien noter la date du début. Vous pouvez toujours demander à votre employeur de ne pas l’effectuer, s’il accepte il doit le signifier par écrit et est tenu de vous verser des indemnités compensatrices équivalentes au salaire touché pendant cette période. Donc ne rêvez pas…

 

Le savoir-être

« Bien te comporter, jusqu’au bout tu devras ». C’est le moment de ne pas basculer du côté obscur. La démission par écrit oui mais c’est toujours idéal de le faire au préalable par oral au cours d’un entretien. Là encore diplomatie et self control sont de mises. Privilégier les aspects positifs de son expérience afin de protéger ses intérêts.

Même si ce n’est pas simple il faut éviter de se relâcher. Continuer d’arriver à l’heure ou encore éviter de plomber l’ambiance avec les collègues avec votre tête d’enterrement ou votre mauvaise humeur sont de mises. N’oubliez pas que tant que vous travaillez dans l’entreprise vous en faites encore partie.

Arrive enfin le tant attendu dernier jour. Ne partez pas comme un voleur et dites au revoir à tout le monde. On ne sait jamais si vous deviez recroiser Jean Michel dans une autre boite quelques semaines plus tard…

 

Et mes prestations sociales dans tout ça ?

Nul n’est censé ignorer la loi. Démissionner ne donne pas droit aux prestations sociales (chômage par exemple). Quelques cas de démissions peuvent être éligibles à des prestations sociales.

  • Démission pour cause de changement de résidence du conjoint
  • Démission pour non-paiement des salaires par l’employeur
  • Démission à la suite d’acte délictueux (suite au dépôt d’une plainte)
  • Contrat de volontariat international
  • Service civique
  • Création ou reprise par l’employé d’une entreprise qui ferme par la suite

En résumé démissionner c’est facile mais assurer le service après-vente l’est beaucoup moins. Voyez le bon côté, cette période peut vous apprendre beaucoup sur vous-même et vous révélez une chose : l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs…

La Rédaction

La Rédaction

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