5 conseils pour réussir ses premiers pas en entreprise lorsqu’on s’expatrie

L’appréhension est une émotion normale avant de faire le grand saut vers l’international. « L’herbe est-elle vraiment plus verte là-bas ? Comment vais-je m’intégrer ? »… Avant de partir, les questions sont nombreuses, et parfois angoissantes. Mais le charme de l’expatriation ne réside-t-il pas dans cette perte de repères ? En partant loin de son confort, ne cherche-t-on pas aussi à tester ses limites ? Certainement. Reste la question : comment réussir son intégration professionnelle à l’étranger ? Quelles sont les étapes à franchir ?

 

Acceptez une phase d’adaptation nécessaire

Pour se rassurer, on se prépare, on planifie, on organise… C’est humain. Mais lorsqu’on change de pays, et donc de culture, il faut accepter que beaucoup de choses ne se passeront pas comme on se l’était imaginé. Alors, plutôt que de vous torturer parce que vous ne comprenez pas tout ce qu’on vous dit ou parce que certaines nuances vous échappent, acceptez de faire répéter vos collègues ou même votre boss, et montrez-vous ouvert à la découverte. Les process sont différents de ceux que vous connaissez ? Pas de souci, « go with the flow », montrez votre volonté d’appréhender ce nouveau mode de fonctionnement.

 

Appropriez-vous les codes

Vous ne maîtrisez pas tous les codes culturels et avez fait une bourde ? Vous en ferez d’autres. Apprenez de vos erreurs en observant et en demandant des explications pour maîtriser progressivement votre nouvel environnement de travail et les lois qui le régissent. C’est essentiel, et cela permet de créer des liens. Voire parfois de tourner certaines situations embarrassantes à la dérision…

 

Pensez « intégration »

Créer du lien, c’est crucial quand on s’expatrie. Les collègues de travail sont souvent les premiers contacts que l’on se fait, et ceux qui vous emmèneront à la découverte des restaurants et bars alentour ou du stade du club de foot de la ville… Ne vous isolez pas. Quitte à forcer votre naturel au début, répondez positivement aux invitations à aller déjeuner ou boire un verre. Vous découvrirez les « locaux » à travers vos collègues, avant de les découvrir par vos propres moyens en dehors des heures de bureau.

 

Sachez vous émerveiller en conscience

Quand on retrouve un semblant de contrôle, qu’on se sent moins déstabilisé, on entre souvent dans la phase d’émerveillement, inhérente au changement d’environnement. Tout semble mieux que là d’où l’on vient, au point que l’émerveillement s’accompagne d’un certain rejet de ce qu’on a quitté. On se demande pourquoi, en France, les réunions sont si longues, on apprécie une manière de communiquer plus pragmatique ou plus directe, on déteste une culture trop connue du présentéisme et on rejette tout ce qui semble si caricaturalement français. On est fier d’une nouvelle veste achetée dans une boutique inconnue à Paris, un porridge peu appétissant semble valoir un bon pain au chocolat… bref on est enchanté de ce nouveau monde et on se demande même parfois pourquoi on n’a pas sauté le pas plus tôt !

 

Anticipez le « 2ème effet kiss cool »

Un peu à l’instar d’une passion amoureuse, cet état d’excitation et de grande tolérance ne dure pas éternellement. Un matin, sans vraiment savoir pourquoi, beaucoup des choses que vous aviez adorées en arrivant vous agacent tandis que ce que vous aviez rejeté de votre vie d’avant vous manque cruellement. C’est une sorte de passage obligé pour tout expat’… Rien ne semble fonctionner correctement, commander un café allongé qui ne soit pas un bol de café filtre est un parcours du combattant, les échanges avec vos collègues vous semblent un tantinet superficiels, et… votre quotidien vous manque. Vous avez envie de croiser des visages connus, de ne plus chercher vos mots, vous trouvez que les plats manquent de saveurs…

C’est ici qu’il faut pouvoir se rappeler ses motivations et son objectif de départ, pour ne pas prendre le prochain vol pour son pays d’origine. A ce moment-là, la mise en place d’une routine réconfortante aide à passer le cap. Retrouver une fois par semaine le plaisir de déjeuner autre chose que des snacks, faire du sport dans ce superbe parc plutôt que d’aller au pub, reprendre contact avec d’anciens collègues en France pour vous souvenir de tout ce qui ne vous manque pas, aller voir un film en VF…

 

Finalement la vie à l’étranger, ce n’est pas tout blanc ou tout noir. Pourquoi ne pas essayer tout simplement d’apprécier le meilleur des 2 mondes en laissant de côté les comparaisons néfastes ? L’adaptation n’est pas une route balisée et toutes les étapes sont riches en apprentissage. Gardez le cap !

Pierre Rabozzi

Intervenant depuis plus de 10 ans sur des problématiques RH et recrutement, je suis un jeune directeur passionné par les questions de management et de leadership en entreprise. J’encadre une équipe de consultants spécialisés sur les métiers de la finance et de la comptabilité au sein du cabinet de recrutement Page Personnel.