Retrouver la santé et… son bureau

Longue maladie et retour en mi-temps thérapeutique… Il a fallu retrouver ma place au bureau.

Un beau jour, j’ai cru que ma vie s’est arrêtée. Je me suis retrouvée aux urgences. La prise en charge fût rapide, l’opération longue et la récupération aussi.

J’ai dû apprendre la patience et trouver comment me ménager.

Comme je m’entends bien avec mes collègues de bureau et ma DRH, j’ai régulièrement communiqué avec eux. Cela m’a permis, lors des longues journées de « repos », de me tenir au courant. De me sentir, malgré tout, dans le coup, vivante. Et j’ai apprécié les messages qu’ils m’ont envoyé durant ma convalescence.

Je sais que j’ai de la chance.

Dans l’établissement de rééducation que j’ai fréquenté, une autre malade était beaucoup moins sereine pour son job. Pas de communication et la crainte de ne pas retrouver son poste en revenant. Question de personne et de taille d’entreprise peut-être…

Quand je me suis sentie mieux, j’ai eu droit – merci à ma DRH qui m’a dit que ça existait – à une visite de pré-reprise. Avec le médecin, j’ai pu discuter, me rassurer aussi et envisager comment revenir sans avoir peur de retourner en maladie viteuf pour cause de charge de travail trop intense.

Il faut dire qu’avant ma mésaventure, j’étais très active… Alors, quand il m’a conseillé un mi-temps thérapeutique, ça m’a fait peur : comment retrouver mon poste et être efficace avec moins de temps ?

En même temps, il fallait que je me décide vite, car pour ce dispositif, tout le monde doit être d’accord : salarié, employeur, sécurité sociale. Et que ça peut prendre jusqu’à 5 mois. Patience, patience, on a dit !

Bref, vu ma vivacité à éclipses, j’ai sauté le pas.

J’ai négocié avec la DHR pour travailler trois jours par semaine. Je ne me voyais pas faire le trajet pour une demi-journée seulement. Et elle m’a donné le sourire quand elle m’a annoncé que mon bureau – et mes collègues – m’attendaient.

Mon chef de service s’est montré compréhensif : il lui a fallu s’habituer à ce que je sois moins efficace au départ.

Car, l’air de rien, être en maladie, ce n’est pas de tout repos. Et reprendre le boulot, c’est stressant et fatiguant.

Autre chance aussi, travaillant dans une grande entreprise, le service a pu obtenir un autre mi-temps pour compléter mon poste. Ca m’a permis de ne pas stresser ni culpabiliser : les dossiers seraient traités à deux. Là aussi, cela a demandé de l’organisation et de mettre mon orgueil dans ma poche.

Mais la cohabitation se passe bien. Après trois mois, le bilan est plutôt positif : j’ai remplacé mon mug préféré qui était porté disparu, retrouvé ma place dans l’open-space, les potins de la machine à café… Et mes chers dossiers.

Finalement, ce mi-temps qui me faisait peur me permet de reprendre ma vie professionnelle doucement et sereinement en attendant de retrouver mon rythme d’avant.

La Rédaction

La Rédaction

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