Le télétravail : pour redonner sa fierté au pays

Les transports en commun, c’est bon pour l’environnement… Mais à 7 h 45 le lundi, ça fiche un coup au moral. Résultat, aujourd’hui, c’est décidé, je demande au service DRH de zapper le bureau pour passer le lundi au soleil.

Enfin, plutôt derrière ma fenêtre en m’évitant le métro.

Après tout, on est franchement derrière les Scandinaves (il y a là-bas 30 % de télétravail). Il faut qu’on les rattrape !

En fait, je veux télétravailler pour rendre son rang de première puissance à la France (et éviter l’heure et demie de trajet du matin aussi).

Reste à convaincre le DRH que ce n’est pas parce que je veux tirer au flanc ou regarder passer les nuages… Le télétravail, mis à part dans quelques métiers spécifiques, n’est pas encore tout à fait rentré dans les mœurs.

Alors, j’ai bien préparé mon argumentaire. Oui, je suis toujours motivé. Oui, j’ai une super liaison Internet (ça rame d’ailleurs moins qu’au bureau avec le pauvre ADSL à 1 méga qui se bloque quand on envoie un fichier trop lourd). Oui, j’ai un bureau au calme.

Non, je ne vais pas rentrer dans une grotte, ne plus jamais assister aux réunions, ne pas être joignable par mail et par téléphone… Et ce n’est pas une excuse pour faire, en plus, le baby-sitting de mes petits neveux.

Je commence raisonnablement : une journée par semaine. A la maison, sans être dérangé par tous les coups de fils de l’open-space, je vais pouvoir boucler les dossiers compliqués sans réclamer un bureau de direction.

Ah, tiens, le DRH ne semble pas encore tout à fait convaincu… Et si on faisait un bout d’essai ? On tente l’aventure pendant 2 mois et on fait une évaluation ensuite ? Et on choisit ensemble le jour de la semaine où ça dérange le moins le service ? Evidemment, ce ne sera pas le jour où on prépare le planning de travail pour tout le monde. Alors, ça marche ? Je commence demain !

Myriam Tricoci

Myriam Robert, journaliste depuis une vingtaine d'années, aborde l'actualité avec curiosité. Elle travaille pour la presse grand public et pour des revues spécialisées.