Au secours, je fais un burn-out
Avec des collègues absents et une tonne de dossier à traiter, je suis au bord de l’épuisement professionnel. On guérit comment ?
Comment m’en sortir dans un monde de brutes ? C’est ma priorité depuis des semaines… Je ne sais pas si les journées sont plus courtes qu’avant, si les collègues des autres services deviennent plus… comment dire ? Lourds ! Si mon supérieur hiérarchique m’en demande trop ?
Bref, je suis au bord de l’épuisement. Du burn-out, pour reprendre un mot à la mode.
Et en même temps, est-ce que je sais ce que c’est au juste ?
Apparemment pas une maladie professionnelle selon Muriel Pénicaud, la ministre du travail. Le sujet avait été lancé par François Ruffin, député de la France Insoumise, à l’Assemblée Nationale, le 1er février. Et la réponse a été claire : non, le burn-out ce n’est pas à 100 % professionnel, étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à l’appui.
Bon… N’empêche que je suis HS.
Et que les dossiers s’accumulent sur mon bureau. Il faut dire qu’en ce moment, le travail ne manque pas. Hélène est en congé-mat, Thierry en congé maladie, Dominique en congé sabbatique. Reste une stagiaire, sympa au demeurant, mon directeur et moi. C’est vrai quoi, pourquoi ne pas faire à 3 (en comptant large, après tout, un stagiaire est censé apprendre, mais pas remplacer un salarié expérimenté) ce que l’on faisait à 5 ? Ca fait des économies. Pas des économies de stress toujours.
Et le stress, ce n’est pas bon pour la performance de l’entreprise. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’OMS !
Et ils disent quoi d’autre à l’OMS ? Qu’une « bonne gestion et une bonne organisation du travail sont les meilleurs moyens de prévenir le stress ». Fallait le dire ! Faut trouver des intérimaires pour remplacer tout le monde. Les dossiers vont moins s’accumuler, je vais pouvoir profiter de ma pause-déjeuner, arrêter de gamberger au coucher sur tout ce que je n’ai pas terminé et me réveiller fatigué. Et ne pas avoir l’impression de couper le week-end avec ma messagerie qui ne cesse de biper.
Bref, retrouver une vie normale et le plaisir d’aller au boulot.
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